Ce texte est extrait du site www.theatrons.com
L'éclairage
Les différentes directions de lumière et leur utilisation en théâtre
Le texte de
cette page est très fortement inspiré du site "a.b.c de la lumière"
dont je vous conseille vivement la lecture. Ce site comporte près d'une
centaine de pages consacrées à l'éclairage des lieux de spectacle.
Je vous recommande également le magnifique glossaire de la lumière de Fred Borzeix qui explique l'ensemble des termes techniques utilisés dans l'éclairage de scène, avec de nombreuses illustrations.
En introduction, je vous propose une petite citation de mon ami Dominique Martigne :
Avant d'être technique la lumière est "scénographique". Une lumière est avant tout une lecture du texte, elle ne met pas le comédien en valeur, elle met le texte en lumière. Elle peut ne pas être belle, être froide et grise, si la scénographie s'y prête. Elle peut être, sublime, voire esthétique mais alors le texte, le jeu, la mise en scène doivent être supérieure. La lumière est un comédien de plus qui fait le même travail sur le personnage, sur le texte, sur la dramaturgie.
Alors, seulement, elle devient technique pour sa mise en place.
Lorsque la salle est dans le noir et que le premier curseur est poussé, elle est alors le théâtre. Elle entre en scène comme un comédien avec amour, respect, et humilité. Chut, le public est là..."
La face
On appelle "la face" l’ensemble des lumières qui éclairent le
plateau depuis la salle.
Elle améliore beaucoup la lisibilité de l’image mais est à utiliser
avec vigilance.
Une face trop basse ou trop forte peut altérer l'image générale car
elle a tendance à aplatir les visages et les décors. Il faut se
rapprocher le plus possible d’un angle de 45° pour son implantation.
Cet angle permet de conserver un modelage et évite les aplats de lumière.
![]() |
![]() |
Éclairage de face avec un angle de 45° |
Éclairage de face avec un angle supérieur à 60° |

Dans les théâtres à l’Italienne, la face de fond de salle est souvent « basse » (c'est à dire qu'elle a un angle important). On veillera à utiliser les projecteurs équipés sur les côtés de la salle, avec un réglage croisé (les projecteurs de face jardin éclairent la face cour et vice-versa). Cela donne du modelé aux visages, surtout si les intensités d’un des côtés sont moindres que celles du côté opposé.
Le contre-jour
Il va du lointain vers la face (du fond vers l'avant). Il
donne de la profondeur à l’image.
Il « décolle » la silhouette d’un comédien du fond de scène et crée une
nappe de lumière au sol qui enrichit l'ambiance.
Il peut servir à créer des ombres chinoises mais aussi à souligner les grandes lignes d’un décor, à l’aide de grosses sources.
Il peut se faire en plusieurs plans successifs ou en un seul plan en partant le plus possible du lointain.
![]() |
![]() |
Contre-jour droit |
Contre-jour 3/4 contre |
Les latéraux
Ce terme désigne tout les éclairages qui viennent des côtés par rapport aux comédiens regardant le public.
Les latéraux sculptent les corps et sont très utilisés dans la danse.
On distingue :
- les latéraux hauts
- les latéraux à hauteur
d’homme
- les rasants
Les latéraux hauts
Ils complètent ou créent d’autres directions de lumière. Ils peuvent être considérés comme « source principale » mais aussi comme lumière secondaire dans un effet général. Ils viennent éclairer directement le plateau, contrairement aux rasants.

Latéraux « à hauteur d’homme »
Ils viennent, entre autres, compléter une atmosphère. Ils servent à éclairer les personnages sans pour autant détruire l’effet donné par une direction de lumière principale (type contre-jour ou 3/4 contre). En danse, ils sont souvent considérés comme direction principale car il donne un relief très marqué aux corps.

Latéraux rasants
Les sources sont posés sur le sol des coulisse, entre les plans des pendrillons (petits rideaux situés sur les côtés de la scène).
Pour que les personnages évoluant sur scène soient éclairés le plus possible par la coulisse d’où vient la direction de lumière, les projecteurs sont réglés en grand angle.
Le sol n’étant pas
éclairé (et donc invisible), les comédiens donnent l'impression de
flotter dans l’espace.

La contre-plongée
La contre-plongée ne se trouve pas dans la nature (si ce n'est à l'occasion d'un feux de camp). Elle fait donc appel à l'imagination du spectateur et crée un côté onirique et dramatique. Cet éclairage a été très utilisé au XVIIe et XIXe siècles, époque ou la "rampe" située au raz du nez de scène était l'un des éclairages principaux.
On travaille la contre plongée pour créer des ombres gigantesques d’apparition dramatique ou pour reproduire un éclairage "théâtral" en référence à la commedia dell’arte.
Ces conseils sont extraits du site "a.b.c de la lumière" dont je vous conseille vivement la lecture. Ce site comporte près d'une centaine de pages consacrées à l'éclairage des lieux de spectacle.
Pour en savoir plus :
Le Guide pratique de l'éclairage
Les images d'un film ou le climat d'une scène de théâtre sont une transposition de la réalité, interprétée par l'imagination et le talent du réalisateur, du metteur en scène ou du directeur de la photographie.
Pour y parvenir, ce créateur doit prendre en compte différents aspects techniques et esthétiques de l'éclairage, tels que le niveau de l'éclairement, le contraste entre la lumière et l'ombre, la température de couleur, etc.
Unique en son genre, cet ouvrage aborde tous les aspects théoriques, esthétiques et techniques de l'éclairage en cinéma, théâtre ou télévision, du point de vue des matériels et des pratiques.
Cette nouvelle édition fait le point sur les plus récentes évolutions technologiques dans le domaine. Véritable outil de travail, de formation ou de perfectionnement, l'ouvrage s'adresse tout autant aux professionnels de l'image (cinéma, télévision, théâtre) qu'aux étudiants dans le domaine.